Le Petit Monde d'Audrey
 
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cocotruc
Fascinante, la capacité de l'homme à survivre...



(et à s'auto-détruire par ailleurs, mais c'est une autre histoire...)
Pierma
Fascinante, cette histoire !
Audrey
Dernières nouvelles à ce sujet...


Les "esclaves oubliés" de l'île de Tromelin vivaient dans des "tombeaux"

Les "esclaves oubliés" de l'île de Tromelin, dans l'océan Indien, ont vécu pendant les 15 ans de leur vie de naufragés, au XVIIIe siècle, dans des bâtisses traditionnellement érigées chez eux, à Madagascar, pour abriter leurs morts, ont déclaré vendredi à Paris des archéologues.

La deuxième campagne de fouilles du site, fin 2008, a permis de mettre au jour des bâtiments dont les murs faisaient de 1,5 à 3 m d'épaisseur et qui devaient être de 1,5 à 2 m de haut, a déclaré au cours d'une conférence de presse un des responsables des fouilles, Thomas Romon, de l'Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap).

Or, à Madagascar, les populations construisaient leurs habitations en bois ou en torchis, réservant la pierre pour leurs tombeaux, a-t-il souligné.

"Les bâtiments étaient d'une ampleur exceptionnelle, conçus très solidement, avec des volumes intérieurs très faibles", a noté pour sa part le responsable du projet de fouilles, Max Guérout, du Groupe de Recherche en Archéologie navale (Gran).

Dans les pièces, dont une cuisine où un foyer a été dégagé, les archéologues ont découvert 13 récipients en cuivre, trois bassines en plomb, deux casseroles, ainsi que des lames de haches, ou un trépied de cuisson. Les naufragés s'étaient surtout nourris d'oiseaux, montrent les restes récupérés.

Parmi les objets surprenants, ils ont également trouvé deux bracelets en cuivre, ce qui laisse penser que les naufragés "avaient dépassé le stade de survie immédiate", a souligné Max Guérout.

Deux squelettes ont également été découverts, dont un crâne en bon état de conservation et des os qui auraient appartenu à "un adolescent de 15 à 20 ans assez robuste", a-t-il ajouté.

(AFP - 06/02/09)
Audrey
(AFP - 17/01/07)
L'île aux esclaves naufragés de Tromelin



Vestiges d'une habitation construite par les naufragés du navire "l'Utile"
échoué le 31 juillet 1761 sur l'îe de Tromelin, à 500 km de Madagascar et de La Réunion

L'île aux esclaves naufragés de Tromelin, dans l'océan Indien, conserve une partie de ses secrets après une première campagne de fouilles menée en octobre et novembre, ont reconnu mercredi les responsables de la mission lors d'une conférence de presse tenue à Paris.

Les recherches, menées à la fois sur terre et sous la mer, ont mis au jour un four, des soubassements d'habitation, et divers objets issus de l'épave du navire "l'Utile", qui s'y était échoué le 31 juillet 1761.

Une partie de l'équipage et 60 esclaves originaires de Madagascar avaient réussi à prendre pied sur cet îlot désolé d'un kilomètre carré. L'équipage parvint à construire une embarcation de fortune et quitta les lieux en promettant aux esclaves de venir les rechercher. La promesse ne sera tenue que 15 ans plus tard : seuls 7 femmes et un bébé purent être sauvés.

Les dix membres de l'équipe de fouille ne s'attendaient pas à de grandes découvertes sur le site de l'épave, battu par le ressac et situé dans une zone régulièrement balayées par les typhons. En revanche, ils espéraient trouver, ce qui n'a pas été le cas, des sépultures de naufragés décédés.

Les chercheurs ont bien retrouvé des structures de pierre faites avec grand soin par des mains humaines. "Leurs dimensions pouvaient laisser penser à une sépulture, mais elles étaient vides", a précisé l'archéologue Thomas Romon.

Pour le président de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) Jean-Paul Demoule, cet îlot situé à 500 kilomètres de Madagascar et de la Réunion a été "un laboratoire de re-fabrication d'une société humaine à partir de presque rien". "Les naufragés ont réinventé une culturelle matérielle et probablement spirituelle que nous pourrons appréhender lorsqu'on aura retrouvé les nécropoles", a-t-il souligné.

Le promoteur de l'expédition, Max Guérout, du groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), a souligné qu'une nouvelle expédition était difficilement envisageable pour des raisons logistiques avant 2008.

"Ce sera une expédition plus légère que la première, puisque la partie sous-marine ne reprendra pas", a-t-il dit. "Un temps contesté, l'intérêt archéologique de cette île est désormais prouvé, et nous avons des chances réelles de retrouver des sépultures", a ajouté M. Guérout.

M. Guérout a relevé le "soin apporté à la construction des murs en blocs de corail, à la réparation des six gamelles" de cuivre retrouvées sur le site. "On n'a pas l'impression de gens écrasés par leur sort, mais de gens qui essayaient, avec ordre et méthode, de survivre".
 
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