Le Petit Monde d'Audrey
 
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ThunderLord
Bref : homme d'église ou escroc, faut choisir

... Je pense que si le choix est vraiment imposé, on va avoir pas mal de surprises dans les années à venir
Audrey
Pierma a écrit :

En somme, le saint patron de l'UIMM (Union des Industries Mécaniques et Métallurgiques) est resté légendaire pour son honnêteté... alors que son patron (Denis Sauvagnac, je crois) se fait choper avec des valises de billets. Les temps changent !

C'est parce que Sauvagnac n'a pas été nommé évêque : ça l'a vexé, sans doute...
Pierma
En somme, le saint patron de l'UIMM (Union des Industries Mécaniques et Métallurgiques) est resté légendaire pour son honnêteté... alors que son patron (Denis Sauvagnac, je crois) se fait choper avec des valises de billets. Les temps changent !
ThunderLord
Merci Audrey pour cette petite biographie

Moi qui ne connaissais ce saint-ci(erge) que de nom, me voilà déjà plus culturé
Audrey
Qui était le grand saint Eloi ?



Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers.
Le grand saint Eloi lui dit : "Ô mon roi, Votre Majesté est mal culottée".
"C'est vrai lui dit le roi, je vais la remettre à l'endroit."


Qui n'a chanté cette comptine (écrite sous la Révolution française) étant enfant ?
Oubliant que ces deux personnages ont bien existé, et ignorant qui pouvait bien être ce "saint Eloi" qui ose reprendre le roi...


Saint Eloi

Son nom vient du latin Eligius, qui signifie l' élu.
Né en 588 à Chaptelat, près de Limoges, dans le Limousin, et fut placé par son père à Limoges, chez Abbon, un orfèvre réputé fabriquant monnaie.
Plus tard, il quitta Limoges pour Paris, où il trouva place chez l'orfèvre Bobbon, qui reçut, à la même époque, une commande du roi Clothaire II pour un trône d'or orné de pierres précieuses. Le roi procura l'or nécessaire à la fabrication de ce trône. La commande fut confiée à saint Eloi, qui y gagna une solide réputation pour d' orfèvre de grande honnêteté, en fabriquant non pas un, mais deux trônes identiques, sans jamais frauder sur la quantité d'or, ni tromper personne.

Il gagna ainsi la confiance de la royauté, d'abord celle du roi Clothaire II, qui le nomma "grand argentier du Royaume", puis de Dagobert 1er (600-639), dont il devint le "trésorier".

En 641, saint Eloi devint évêque de Noyon.



L'abbaye du mont Saint Eloi


Ruines de l'abbaye du mont Saint Eloi

Saint Eloi fonda différents monastères (abbaye de Solignac, ainsi que le monastère Saint-Martial à Paris), sans oublier l'abbaye du mont Saint-Éloi (à l'ouest d'Arras).
Cette abbaye fut fondée au VIIe siècle par St Eloi, puis reconstruite au XVIIIe siècle. Elle fut le témoin nombreux faits historiques, et plusieurs batailles se sont livrées à ses pieds. Exemples :
- en 1477, Louis XI faisant le siège d'Arras, s'y installa avec toute son armée
- deux siècles plus tard, en 1654, Condé y établit son quartier général et en fut délogé par les troupes de Turenne.
Durant ces différentes guerres, l'abbaye fut détruite à plusieurs reprises. D'où sa reconstruction complète au XVIIIe siècle. Les travaux venaient à peine d'être achevés lorsque la Révolution française éclata et désaffecta l'édifice. Vendus comme biens nationaux, les bâtiments furent démolis, à l'exception d'une porte monumentale et des tours de la façade de l'église abbatiale.
Mais l'histoire n'en avait pas fini avec cette abbaye...
En 1915, les combats de la Grande Guerre endommagèrent les grandes tours sur leur totalité, ne laissant que les ruines que l'on peut encore voir aujourd'hui. Ce qui reste des tours n'en est pas pour autant négligeable, puisque d'une hauteur de 53 mètres.


Autre facette du personnage de saint Eloi : dans sa "Vita d'Eligius", saint Ouen raconte comment saint Éloi a passé vingt ans à convertir au christianisme la population druidique des Pays-Bas belgiques.

Parmi ses ouvrages les plus remarqués, citons les bas-reliefs du tombeau de saint Germain (évêque de Paris), et, bien sûr, les deux trônes d'or destinés à Clothaire II.



représentation de Saint Eloi

On le fête le 1er décembre, en tant que saint patron :
- des ouvriers du métal (forgerons, batteurs d'or, monnayeurs, bijoutiers, horlogers, joailliers, doreurs, carrossiers, charrons, chaudronniers, ferblantiers, ferronniers, fondeurs, métallurgistes, lampistes, maréchaux- ferrants),
- et, par extension, des garagistes, mécaniciens,
- mais aussi des bourreliers (fabricants de harnais, sacs, courroies...), maquignons (marchands de chevaux).
 
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