Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
Un documentaire anglais remporte le Grand Prix du Film policier de Cognac

Le Grand prix du 25e Festival du film policier de Cognac a été décerné dimanche soir à "A very British gangster" du Britannique Donald Macintyre, le premier film documentaire sélectionné dans ce festival, qui a également remporté le prix "Spécial Police".

"A very British gangster" explore l'univers d'un gangster charismatique, Dominic Noonan, en le suivant pendant plus de trois ans de procès criminel en procès criminel.

Dans la même section Long métrages, le Prix du Jury présidé par Claude Lelouch a été décerné ex-aequo aux films "Jindabyne" de l'Australien Ray Lawrence, et "Mise à prix" de l'Américain Joe Carnahan.

Le prix "Spécial Police", décerné par un jury de policiers de tous horizons et présidé par la commissaire divisionnaire Danielle Thiery, a été lui aussi remporté par le documentaire "A very British gangster".

Le Prix du meilleur court métrage, dont le jury était présidé par le réalisateur français Gérard Pirès, a été décerné à "Le Mozart des pickpockets" du Français Philippe Pollet-Villard, qui concourrait avec 4 autres productions francophones.

Dans la section "Sang Neuf",
qui mettait en compétition 6 longs métrages internationaux offrant une interprétation innovante du genre, le jury présidé par François Guérif, directeur de la collection "Rivages/noir" chez Payot, a récompensé "La nuit des tournesols" de l'Espagnol Jorge Sanchez-Cabezudo.

(AFP - 24/06/07)
Audrey
Des flics sur la piste du "bon polar" au festival du film policier de Cognac


Le poster du 25e festival du film policier à Cognac

Six commissaires spécialisés dans le grand banditisme et la délinquance ont délaissé le terrain le temps du festival du film policier de Cognac pour se mettre sur la piste du polar qui exprimera le mieux "la relation ambiguë" flics-voyous et méritera leur Prix spécial.

Critiquant d'emblée "les gerbes d'hémoglobine" et les "vestes qui fument" après le coup de revolver, les policiers attendent que le film qui parle d'eux, de leur difficulté à se mettre dans la peau du voyou pour mieux le coincer, exprime la plus grande "résonance de vérité" possible.

Christophe Molmy, commissaire principal de 38 ans, chef d'antenne de la police judiciaire (PJ) à la direction inter-régionale de la PJ de Versailles, juge les polars réalistes "assez rares", même si certains gagnent leur pari grâce à des mois d'immersion dans les commissariats.

M. Molmy, qui a travaillé au sein de la brigade anti-gang à Marseille avant de passer dix ans à la brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris, salue particulièrement "Le petit lieutenant" de Xavier Beauvois, "L627", de Bertrand Tavernier ou encore "La balance" de Bob Swaim.

Il s'est aussi "un peu" reconnu dans le fameux "Heat" de Michael Mann avec Robert de Niro et Al Pacino, parce que comme les personnages, il a déjà vécu, dit-il, une "proximité intellectuelle" avec le bandit face à lui.

"Un polar est intéressant quand on touche du doigt la relation ambiguë entre le flic et le voyou, parce que le flic a aussi un côté sombre. On est obligé de se salir un peu pour réussir. La vie n'est pas manichéenne", reconnaît-il.

Pour Danielle Thiery, commissaire divisionnaire de 59 ans et chef de la Sûreté à la Poste, les films policiers ont bien intégré l'évolution de la police en matière de nouvelles technologies pour l'identité judiciaire, comme le recours à l'ADN, mais "ils en font parfois un peu trop".

"On nous prête beaucoup plus de moyens que dans la réalité. Les recherches sur le téléphone et les comptes bancaires coûtent très cher, donc ce n'est pas utilisé systématiquement", dit cette professionnelle qui a conseillé l'actrice Valéria Bruni Tedeschi pour son rôle de commissaire dans le film de Claude Chabrol "Au coeur du mensonge".

Isabella Caponi, commissaire de la police judiciaire fédérale belge, fait du "profiling" de délinquants sexuels et de tueurs en série depuis sept ans. "Dans les films, la technique du profiling est souvent poussée à l'extrême alors que les portraits robots sont très difficiles à établir précisément", juge-t-elle.

Pour ces policiers, l'aspect technique de leur métier doit de toute façon n'être qu'un "support" dans l'enquête car, affirment-ils, "s'appuyer sur la technologie, ce n'est pas toujours bon dans une affaire".

"L'enquête judiciaire n'a pas vraiment évolué. Un policier est avant tout un chasseur, quelqu'un de curieux, de patient et de têtu, qui veut comprendre ce que les voyous ont dans la tête", détaille Christophe Molmy.

"Comme leur vie tourne souvent autour de la nuit et du jeu, il faut s'y mettre aussi... Et parfois boire des coups avec des indics, ou aller les voir en prison pour ne pas perdre le contact", ajoute-t-il.

"Le métier de policier est violent. Il est donc normal que les films reflètent cette violence. Très tôt, on perd notre innocence et on ne la retrouve jamais", dit ce policier d'un ton calme.

(AFP - 22/06/07)
 
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