Le Petit Monde d'Audrey
 
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Chaddy
De rien et merci ^^

Une petite suite que je viens d'écrire :


Soudain un bruissement retentit dans le silence oppressant ; puis une silhouette émergea d’un buisson de ronces et s’approcha, la démarche chancelante, vers la créature qui retenait toujours Elindra.
Le nouveau venu désigna le monstre du bâton qui lui servait d’appui et marmonna quelques paroles.
La bête, apeurée, lâcha enfin l’épaule de la jeune fille et s’échappa en couinant. L’enfant s’écroula à terre, inconsciente.
Audrey
Merci Chaddy. Intéressante nouvelle.
Je laisse les autres donner leur avis à ce sujet.
Personnellement, je la trouve plus élaborée et intéressante que celle de Stondonya.
Chaddy
Elle n'est pas encore finie et de grandes corrections de phrases et de fautes devront être faites, mais bon ^^ :

Chapitre 1 : La fiole

La porte de la pièce s’ouvrit, des pas résonnèrent, une ombre se forma sur le mur. Il était revenu chercher ce qu’il avait oublié quelques semaines plus tôt.
La pièce était grande, mais il savait où aller. Devant lui la petite table, dessus était posé tout ce qu’il cherchait.
Il ferma le livre et le prit dans ses mains, puis il se saisit de la fiole qui se tenait à cheval sur d’autres livres.
Il vérifia s’il n’avait rien oublié puis il repartit, refermant la porte derrière lui. Il se saisit de l’améthyste et la posa dessus, la porte se referma alors à double tour. Il passa dans un petit tunnel pour ressortir à la lumière du jour, puis, suivant un sentier s’enfonçant dans une sombre forêt, il arriva à une clairière où se trouvait une maison.
Quelqu’un l’attendait à l’intérieur, sur un grand fauteuil en cuir.

« _Maître, j’ai la fiole, dit-il d’une voix tremblotante.
_Bien…bien, posez-la sur cette table. Et maintenant allez-vous en !
_Mais et…et la somme que je vous avais demandé ?
_Petit ignorant ! Tu croyais peut-être que le seigneur des ténèbres se montrerait généreux avec toi ?! Prend cette pièce et maintenant déguerpis d’ici avant que je ne change d’avis ! «

L’homme sortit de la pièce terrorisé, il croyait qu’en acceptant ce travail son invention aurait pu lui rapporter beaucoup d’argent, mais…il s’était trompé !
Maintenant que l’homme mystérieux avait la fiole, il était ruiné ! A moins que, en y réfléchissant bien... il pourrait peut-être retrouver sa fiole, ou du moins ce qu’elle contenait.

* *
*

«_ Enfin je pourrais de nouveau régner sur Ewaïann ! « dit-il dans un rire démoniaque.«
Le seigneur ouvrit la fiole et en but la moitié, il attendit quelques secondes, mais rien ne se passa.
Soudain une lueur bleue apparut au milieu de la pièce, puis, petit à petit, une image se forma.
C’était la projection astrale d’un homme.

« _Qui ose pénétrer dans le repère du seigneur des ténèbres ?! «

Le nouvel arrivant ne répondit pas, il tendit tout simplement un parchemin à l’homme et disparut.
L’homme pris la feuille et la lut :

« Cher lecteur, Chère lectrice de cette lettre,
Vous avez tenté de pénétrer dans le royaume d'Ewaïann.
Et vous n’avez pas réussi … pourquoi ? Eh bien vous avez une
Magie très puissante, et seul l’élu de notre peuple peut pénétrer
dans le royaume avec une telle magie.
Si c'est vous Tracos Kocsou qui recevez cette lettre vous
devez savoir pourquoi seul l'élu peut revenir dans Ewaïann
avec une magie si puissante.

Merci à tous de votre compréhension.

Borklix Nox, seigneur d'Ewaïann «

Tout en lisant, l'homme devint rouge, rouge de rage. Ainsi, pensait il, Borklix Nox lui interdisait de pénétrer dans Ewaïann, ce royaume qui pendant des années avait été le sien. C'était intolérable ! Il fallait à tout prix se venger, mais comment faire s'il ne peut pas revenir à Ewaïann ? Il va falloir réfléchir à la question.



Chapitre 2 : Une ombre dans la nuit

Il arriva chez lui les jambes encore tremblotantes. Il mis la main dans sa poche et sortit un mouchoir pour éponger son front rempli de sueur. Il se dirigea vers le salon où il s'installa près du feu, dans un fauteuil.
Il ferma les yeux et réfléchit à ce qui venait de se passer. Comment avouer à sa femme qu'ils étaient de nouveau pauvres ? Que faire maintenant qu'il avait donné la fiole à l'homme mystérieux qu'il avait rencontré quelques jours plus tôt ? Il ne pouvait répondre à aucune de ces questions.
Il rouvrit les yeux qui se posèrent aussitôt sur le livre qu'il tenait encore serré contre lui. Il se mit alors à le feuilleter jusqu'à ce qu'il tombe sur la page voulue.

"La formule ! Je l'avais gardé !"

Il commença à la lire.

Formule d'invisibilité :
Un gramme de poudre de rubis
Une feuille de peuplier réduite en bouillie
Cinquante centilitres d'eau de pluie
Une pincée de poivre …

Il alla vite chercher les ingrédients nécessaires à la potion, puis les mélangea tous ensemble dans un récipient, pour pouvoir la créer.
A la fin, le liquide avait une teinte bleuâtre ; il le transvasa dans une petite bouteille de verre sur laquelle il colla une étiquette où il inscrivit : Potion d'invisibilité.
Il cacha la bouteille dans un livre creux posé sur une étagère.
Puis il repartit tout joyeux d'avoir pu refaire son chef d'œuvre ; sans se soucier que quelqu'un aurait pu voir ce qu'il faisait.


Quelques minutes plus tard une petite silhouette s'avançait dans la pénombre jusqu'à l'étagère pour s'emparer de la bouteille.

"J'espère qu'il a au moins un antidote pour sa potion !" s'exclama la jeune fille, tout en se saisissant de la bouteille de verre contenant le liquide. Elle enleva le capuchon et but une gorgée de la potion.

"Enfin je pourrais piquer des biscuits dans la cuisine quand je le voudrais sans être vue !"

Une petite lueur se forma et commença à tournoyer autour d'elle.
Puis, dans un nuage de fumée, la jeune fille disparut, laissant la bouteille de verre, cassée, à l'endroit où elle avait disparu.

* *
*
"Que, que se passe-t-il ?" s'exclama-t-elle, tandis qu'elle était entraînée dans un tourbillon de couleur. "Je …je ne me sens pas très bien …. Mais qu'ai-je fait ! Quelle est cette potion que père a préparé ! Au, au secours ! j'ai peur !"
La jeune fille s'évanouit, tandis que le tourbillon l'emmenait dans un monde inconnu.
"Réveille-toi, fille de la Lune" dit une voix douce et mélodieuse, tout en posant sa main sur le front de la jeune fille.

L'enfant ouvrit lentement les yeux.

"Vous… vous êtes une fée ?
_Non, je suis une elfe.
_Je… je dois rêver ! Réveille-toi ma petite Elindra !
_Ce n'est pas un rêve, je suis bien réelle.
_Non, vous n'existez pas, les elfes n'existent pas, les elfes n'existent p… Les elfes existent !
_Oui, nous existons bien, Elindra.
_Qui êtes vous ?
_Je me nomme Naïcha, Naïcha Karx, je suis une messagère du roi Borklix Nox.
_Mais…où, où suis-je ?
_Tu es dans le royaume d'Ewaïann, royaume des créatures mythiques comme les elfes.
_Vous voulez dire que je suis sur une autre … planète ?!
_Oui, c'est cela."

Elindra regarda autour d'elle, d'autres elfes l'entouraient.
Un elfe, s'approcha d'elle à son tour.

"eunevneib ellif ed al enul, ej sius xuerueh ed eriaf ertov ecnassiannoc"
_Comment se fait-il ?! Je crois comprendre ce qu'il dit …quelle est donc cette langue, Naïcha ? Je ne la connais pas, mais pourtant je pense la comprendre !

Naïcha se tourna vers elle :

"Il t'a parlé en langue elfique, il a dit : Bienvenue fille de la Lune, je suis heureux de faire votre connaissance.
_C'est exactement ce que j'avais compris, mais pourquoi fille de la Lune ?
_C'est comme ça que dans Ewaïann nous nommons "l'Elue."
_L'Elue ? Mais l'élue de quoi ?
_C'est justement ce que tu sauras en rejoignant notre Roi, mais il faut que tu saches que ce sera long."
_Mais pourquoi devrais-je rejoindre votre Roi ? Je dois rentrer chez moi ! Mes parents doivent être en train de se faire un sang d'encre !
_Nous nous sommes occupés de tes parents. Ils savent où tu es, nous leur avons laissé un message. Et puis, après tout, tu les reverras, du moins normalement" dit Naïcha tout en chuchotant la fin de la phrase de manière à ce qu' Elindra ne l'entende pas. "Viens maintenant te restaurer avec nous, il y a une auberge non loin d'ici. "


Chapitre 3 : Le départ

1: Un message mystérieux :

"_Chérie je suis rentré ! Si tu savais ce que qu'il m'est arrivé aujourd'hui ! Te souviens-tu de ma nouvelle invention, et bien… Mais pourquoi pleures-tu ?

La femme assise sur une chaise tenait une feuille à la main. Les larmes coulaient sur ses joues. A côté de la chaise, des débris de verre et un reste de liquide. Elle aurait voulu parler, dire au moins quelque chose, mais aucun son ne sortait de sa bouche.

"_Qui a-t-il ? Parle, je t'en prie ! "

Elle ne répondait toujours pas mais ses pleurs redoublaient.

"_Dis-moi ce qui se passe s'il te plait, mais d'abord montre-moi cette feuille que tu tiens en main, je suis sûr qu'elle est la cause de ta tristesse.

La femme roula le parchemin et le tendit lentement à son mari qui s'en saisit aussitôt. Il déroula le parchemin et le lut, tout en ouvrant de grands yeux.

"C'est impossible ! Ma potion n'a quand même pas pu faire ça ! Ça doit être une blague de Elindra !
_Non, ce n'est pas une blague, regarde : ce n'est pas son écriture, répondit-elle après avoir séché ses larmes.
_Tu veux dire que ma potion a envoyé notre fille dans un autre monde ?!
_Oui, et regarde là, en bas de la lettre, il est marqué que nous pouvons rejoindre notre fille si nous le voulons.
_Alors maintenant tout s'éclaire ! Cet homme si mystérieux à qui j'ai donné la première fiole de cette potion, cet homme qui me faisait tant peur, il devait savoir que le breuvage le transporterait dans un autre monde. Mais…alors notre fille doit être en danger !
_En danger … pourquoi devrait-elle l'être ?
_Tu vas dire que je deviens fou, mais cet homme, quand je lui ai demandé la somme qu'il m'avait promis a dit : " Tu croyais peut-être que le seigneur des ténèbres allait se montrer généreux avec toi ?!"
_Ne t'inquiète pas : c'est lui qui doit être fou."

La femme repartit dans la cuisine terminer le repas, tout en laissant son mari planté là, à se faire un sang d'encre pour sa fille.

"Dois-je la rejoindre ? Ou rester ici ? Est-ce vrai ce message ?" pensait-il.

Il pris le parchemin en main et le relut. Soudain, en arrivant à la fin du message, il remarqua quelques lignes qui n'y étaient pas avant. Il se frotta les yeux, croyant rêver, mais les phrases étaient bel et bien là. D'autres mots apparurent petit à petit, il commença à les lire.

"Si vous venez dans notre monde, vous ne serez plus pauvre. Et si notre monde ne vous plaît pas, vous pourrez retourner sur la Terre." lut-il à haute voix.

"Que dis-tu Markus ? demanda sa femme.
_Tu ne vas pas me croire Elmi ! D'autres phrases sont apparues sur le parchemin. Viens voir vite les lire !"

Elmi accourut dans la pièce pour pouvoir lire à son tour les quelques phrases. Tout en souriant, elle se tourna vers son mari.

"On y va ? demanda-t-elle toute joyeuse.
_Où ? Dans ce monde dont nous parle cette lettre ? Je suis d'accord pour y aller, mais promet moi que si ça ne nous plaît pas on rentre !
_Je te le jure ! Viens vite manger maintenant, il faut que l'on prépare nos bagages tout de suite après le repas !"


2: La caverne :

Après avoir mangé, ils préparèrent chacun en vitesse quelques bagages ; mais Markus devait encore retourner dans sa caverne pour prendre des ingrédients. Il était sûr que ses potions feraient fureur dans le monde où ils allaient.
Il sortit alors de sa maison et se dirigea vers le petit chemin qu'il prenait si souvent.
Il pénétra dans la forêt, prenant garde à éviter la maison du "seigneur des ténèbres". Il enjamba le petit ruisseau qui coulait à quelques mètres de sa cachette, puis, en marchant toujours d'un pas rapide, il arriva devant la caverne, sortit l'améthyste de sa poche et la posa sur la serrure pour ouvrir la porte. Mais … celle-ci ne s'ouvrit pas.
Il observa la porte et remarqua qu'elle était entr'ouverte. Il poussa la porte doucement et tomba à genoux en voyant la scène qu'il avait devant les yeux. Son laboratoire était entièrement détruit ! Dans le laboratoire, à son grand étonnement, se trouvait un homme qu'il reconnut tout de suite ; il portait une cape noire comme la nuit, et dans ses yeux, eux aussi noirs, brillait une lueur de méchanceté.

"Vous ?! C'est vous qui avez détruit mon laboratoire ?! hurla Markus en se relevant.
_Oui…c'est moi ! dit l'homme d'un air très calme.
_Pourquoi avez-vous fait ça ?! Pourquoi avoir détruit ce travail qui m'a pris tant de temps ?
_Parce qu'il le fallait, mon très cher Markus."



Chapitre 4 : La forêt maudite

Elindra se réveilla, son ventre criant famine. Elle se frotta les yeux tout en se demandant où elle était. Cinq minutes après, tout lui revenut. Elle se souvint qu'elle était dans une auberge et qu'elle s'était endormie quelques minutes après avoir mangé. Elle se tourna sur le côté et remarqua un autre lit, vide, mais qui avait pourtant les draps tout défaits. Elindra ne se souvenait pas que quelqu'un ait dormi dans la même pièce qu'elle.

"_Alors, on émerge enfin ?" demanda une voix gentiment.

Elindra sursauta.

"_Oh ! C'est vous, Naïcha !
_Oui, Elindra, c'est moi. Tu as bien dormi ?
_Oui, très bien merci !
_Bon, maintenant que tu es réveillée, prépare tes affaires. Nous t'attendrons dehors devant l'auberge.
_D'accord. J'arrive dans cinq petites minutes !"

Naïcha sortit de la pièce, tandis qu'Elindra essayait de se brosser les cheveux avec un peigne elfique. Le peigne était fait dans une matière bizarre, on aurait dit des écailles.

"_Peau de Morlock "

Elindra sursauta à nouveau. Ce n'était pas la voix de Naïcha. Elle se retourna et vit un jeune Elfe.

"_Tu es prête ? On t'attend en bas. Au fait je suis Yami le neveu de Naïcha !
_Bonjour Yami ! Oui j'arrive, le temps de me brosser les cheveux avec ce peigne en…peau de Morkok !
_C'est de la peau de Morlock, M-O-R-L-O-C-K, dit-il en riant.
_Ah…d'accord. Je retiendrais pour la prochaine fois ! Bon, je suis prête !"

Ils descendirent les escaliers puis sortirent de l'auberge pour retrouver les autres.

"_Bon, tout le monde est là ? On peut y aller alors ! s'exclama Naïcha. La route sera longue aujourd'hui, nous allons passer par la forêt de Storhockom, ça nous prendra un jour ou deux si nous nous dépêchons. "

Il y eu des chuchotements dans le groupe et des petits cris apeurés, puis un grand brouhaha envahit la place.

"_La forêt de Storhockom ?! Pas question que nous y allions ! disaient les uns.
_Le roi veut nous tuer ou quoi ?! disaient les autres.
_Silence ! Du silence ! s'exclama Naïcha. Vous oubliez que l'avenir de Ewaïann est en jeu ! Que ceux qui ne veulent pas venir avec nous se mettent à droite.

Dix personnes partirent sur le coté droit, tandis que le reste du groupe ne bougea pas.

« Très bien … Sachez messieurs que je suis mécontente.« dit-elle en se tournant vers les dix hommes. « Et maintenant en route !«

Le groupe commença à suivre un petit sentier presque invisible. Presque personne n'allait à la forêt de Storhockom, et à son simple nom, les habitants d'Ewaïann étaient parcourus de frissons.
Personne ne parlait, tout le monde était trop apeuré pour prononcer un seul mot, mais Elindra brisa soudain le silence :

"Pourquoi la forêt de Storhockom vous fait-elle tant peur ? Je croyais que les elfes adoraient la nature et les arbres.
_C'est parce que cette forêt est…Yami avala difficilement sa salive. Maudite …
_Moi qui croyais que les elfes ne craignaient rien …
_Tu n'as pas peur toi ?
_Je ne crois pas aux superstitions.
_Mais ce n'est pas une superstition, la forêt est réellement maudite !
_Prouve-le moi alors…
_Comme tu veux, mais après tu ne voudras plus y entrer. Voici l'histoire de la forêt : "Il y a bien longtemps de cela, les elfes habitaient cette forêt. Ils y vivaient paisiblement et y survivaient grâce aux fruits qui y poussaient. Mais un jour, des créatures envahirent la forêt. Des sortes de gobelins, mais plus féroces… Ils tuèrent la plupart des habitants. Certains réussirent à se sauver, mais tombèrent dans le ravin qui se trouvait en plein milieu de la forêt. Une personne qui se promenait dans la forêt ce jour-là les a vu tomber et… resortir complètement changés. Leurs yeux étaient devenus rouges, leur teint pâle, ils avaient de grands ongles ressemblant à des griffes, et aussi des dents énormes et pointues ressemblant à des crocs. Ils marchaient courbés et se dirigeaient vers le campement des gobelins. Ils les ont tous assassinés durant la nuit. Depuis, on dit qu'ils errent dans la forêt à la recherche de proies et de personnes, pour venger leurs compagnons."
_C'est horrible ! Sommes-nous vraiment obligés de passer par là ?
_Oui, il n'y a pas d'autre chemin. Mais ne t'inquiète pas : nous les elfes sommes plus puissants que nos ancêtres qui ont vécu dans cette forêt lors de l'événement.
_Espérons-le …"

Ils continuèrent tous les deux la route sans un mot.


Chapitre 5 :

Les larmes lui montèrent aux yeux et commencèrent à couler. Pourquoi cet homme lui avait-il fait ça ? Il avait pourtant rempli sa part de marché et ramené la potion. Il ne comprenait rien.

"Mais…expliquez-vous au moins ! dit-il entre deux sanglots.
_Mon très cher Markus, ne comprend-tu donc rien ? Je suis certain que tu sais pourquoi j'ai mis ton laboratoire dans cet état.
_A cause de ma fiole, je suppose… pourtant je vous l'ai apporté.
_Oui Markus, tu l'as fais. Mais tu n'as pas enlevé le sortilège m'empêchant d'y aller !
_Où ? Aller où ? Je ne comprends rien !
_A Ewaïann, bien sûr ! "

Il regarda le pauvre homme droit dans les yeux et commença à prononcer quelques mots. Markus commença à s'avancer vers la seule étagère qui restait, il saisit quelques ingrédients et les mélangea ensemble dans un petit récipient. Quand la mixture devint liquide, il la tendit à l'homme en noir.

"Bien, tu es obéissant ! "

Il claqua dans ses mains.

"Et maintenant, oublies tout !"

Markus ferma les yeux et s'endormit. A son réveil il aurait tout oublié, la lettre, Ewaïann, le seigneur des ténèbres et l'évènement dans le laboratoire.
Pendant que Markus vagabondait dans des rêves de richesse, Tracos Kocsou buvait la potion et était lui aussi emporté dans le tourbillon de couleur l'emmenant vers Ewaïann, sans qu'aucun sortilège ne puisse l'en empêcher.

« Chéri ! Que fais-tu, je t’attends depuis une heure !«

Markus commençait a peine à émerger de son long sommeil.

« Qu'y a-t-il mon ange ? demanda Markus en baillant.
_Markus, as-tu oublié que nous devons partir ?
_Mais partir où, Elmi ?
_Mais…mon amour…tu ne te souviens donc plus de Ewaïann ?
_Ewa…Ewa quoi ?! demanda-t-il tout étonné.
_Mais…que t’arrive-t-il ? Tu es malade ?
_Non, je vais très bien. C’est toi qui ne vas pas bien.
_Bon mon ange, je t’aime bien, je te connais bien, et je vois bien que quelque chose ne va pas. Allez viens, je vais tout te réexpliquer à la maison.

Elle aida son mari à se relever, et ils se dirigèrent tous deux vers leur maison. Arrivés au salon, Elmi s’assit sur le canapé et commença à tout raconter à Markus. L’homme ouvrait de si grands yeux qu’ils sortaient presque de leur orbite.

« Vite ! Il faut la rejoindre ! « s’exclama-t-il apeuré.


* *
*

Une main aux doigts crochus sortit d’un buisson, puis un bras blanc comme la neige. C’est alors qu’ils virent la chose entièrement. Ses yeux étaient comme des braises, son dos était voûté, et on pouvait apercevoir des sortes de crocs dépasser de sa bouche.
D'une démarche titubante, son regard vitreux fixant le groupe, la chose commença à avancer.
Les elfes reculèrent de quelques pas tout en sortant leurs arcs. Quant à Elindra, ne comprenant pas l’ampleur du danger, elle resta debout, observant avec curiosité la chose.

« Elindra ! Recule ! » hurla Yami.

Mais la jeune fille restait plantée sur place, comme hypnotisée par le monstre qui la menaçait de ses longues griffes acérées…
La bête leva le bras et posa sa main sur l'épaule d'Elindra, puis la fixa droit dans les yeux.
Une voix d'outre tombe sortit alors de la bouche de la créature, tel le râle d'un animal agonisant.

"Rejoins les nôtres…nous avons besoin de toi, élue du Jodack sacré…"

Elindra le fixait le regard vitreux, tandis que la main griffue lui lacérait l'épaule.
Les elfes, impuissants, commencèrent à tirer des flèches mais en vain…le monstre semblait invincible…
La créature, transpercée de toutes parts, poussait seulement un petit cri de surprise a chaque impact…
 
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