Le Petit Monde d'Audrey
 
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kaedes
ça fait peur ! Oo
Legolp
Quelle horreur ...
Audrey
(AFP - 11/06/06)
Une campagne camerounaise contre la pratique du "repassage" des seins

Une campagne a été lancée au Cameroun contre le "repassage" des seins, une pratique traditionnelle visant à stopper le développement jugé trop précoce de la poitrine des filles, jusqu'ici largement inconnue des Camerounais bien qu'un quart des femmes en soient les victimes.

"La pratique consiste à se servir d'objets chauffés pour masser les seins dans l'intention de les faire disparaître", explique Germaine Ngo'o, coauteure d'une étude sur le sujet, menée par le programme germano-camerounais de santé-sida financé par l'agence allemande de coopération GTZ.

Géraldine Sirri avait 9 ans quand sa mère lui a fait subir un "massage très douloureux" de la poitrine à l'aide "d'un pilon chauffé au feu", raconte-t-elle. "Après six jours de massage au pilon chauffé, on est passé à un autre instrument, la coque de la noix de coco, toujours chauffée au feu ", poursuit la jeune fille, aujourd'hui âgée de 19 ans.

Ariane explique, elle, que sa mère utilisait une pierre préalablement plongée dans l'eau bouillante pour lui "écraser pratiquement les seins".
"Par la suite, mes seins ont été emballés avec un tissu élastique appelé serre-seins et le but de la pratique était que ma poitrine soit plate et n'attire pas les hommes", poursuit Ariane.

"Il s'agit d'une pratique qui concerne une fille sur quatre", souligne Germaine Ngo'o, "24% de filles au Cameroun ont subi ce phénomène et en portent même les séquelles".

"L'objectif du Renata est d'éviter aux jeunes filles de subir ce que nous avons subi. Le repassage des seins touche les 10 provinces du pays, la palme d'or étant détenue par la province du Littoral avec 52% de filles concernées", explique Bessem Ebanga, la secrétaire exécutive du Renata.

Au-delà de résultats contrastés de ces méthodes (aucun effet chez certaines, poitrine restée plate ou au contraire surdéveloppée chez d'autres ) "la pratique traumatise généralement la jeune fille et crée d'autres problèmes" tels que "des cas d'infection, des kystes et même des cancers ", poursuit M. Ndonko.
Certaines ne parviendront pas à allaiter un enfant, tandis que d'autres verront leurs seins produire du lait en dehors des grossesses.

"Le sein est un signe de croissance et il est inutile, voire dangereux de porter atteinte à l'intégrité physique de la jeune fille".
"Les seins, c'est un don de Dieu. Laissons les pousser naturellement",
clame les slogans de la campagne.
 
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