Le Petit Monde d'Audrey
 
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Pierma
S'il n'y avait pas les fusées Soyouz, celles des bolcheviques, les astronautes à bord de l'ISS seraient déjà morts de faim faute de ravitaillement.

La Guerre Froide aura permis au moins une réalisation utile.
Audrey
Evacuation d'urgence dans l'espace à cause de débris menaçant l'ISS

Les astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont été obligés jeudi de se réfugier brièvement dans leur vaisseau de secours Soyouz à cause d'une menace de collision avec des débris spatiaux détectée trop tard pour une manoeuvre d'évitement.

L'annonce de ce possible impact catastrophique avec un petit morceau de moteur de satellite "est arrivée trop tard pour que les contrôleurs de vol puissent coordonner une manoeuvre d'évitement", a indiqué la Nasa en ordonnant l'évacuation soudaine des astronautes à partir de 12H35 (16H35 GMT).

Une dizaine de minutes plus tard, l'agence spatiale américaine a indiqué que la menace visant l'ISS, un projet de 100 milliards de dollars auquel participent 16 pays, était "passée".

"La menace de collision de débris visant la Station spatiale internationale est passée. L'équipage a été averti du feu vert à 12H45 (16H45 GMT), et (peut) quitter le Soyouz et retourner dans la station" a indiqué la Nasa dans un communiqué.

En annonçant l'ordre d'évacuation, la Nasa avait affirmé qu'il s'agissait d'une "mesure de précaution, la probabilité d'un impact étant faible".

Mais l'Américain Michael Fincke, le commandant de l'ISS, le Russe Yuri Lonchakov, premier ingénieur de vol et l'Américaine Sandra Magnus, deuxième ingénieur de vol, ont tout de même fermé les écoutilles du Soyouz, afin de pouvoir "quitter rapidement la Station en cas de collision avec des débris provoquant une dépressurisation" de l'ISS, a indiqué la Nasa.

Ce type d'incidents pourrait être amené à se multiplier dans un espace de plus en plus encombré par des débris en tous genres. Outre les satellites abandonnés et certains autres gros objets, les experts estiment que quelque 300.000 débris de 1 à 10 cm, et des milliards d'objets encore plus petits gravitent autour de la terre. Celui qui menaçait l'ISS mesurait moins d'un centimètre, selon la Nasa.

Quelque 18.000 de ces objets, très dangereux pour les navettes, car ils se déplacent à des dizaines de milliers de km/h, sont suivis par les radars américains et répertoriés dans un catalogue.

Mais même cette surveillance n'a pas suffi à empêcher une collision rarissime le 10 février dernier entre un satellite militaire russe et un satellite commercial américain. Il s'agissait d'une première selon des experts, qui n'avaient jusqu'à présent observé que des collisions avec des débris.

La catastrophe évitée jeudi, intervient également alors que l'agence américaine a été obligée de reporter mercredi à une date incertaine le lancement de la navette Discovery vers l'ISS à cause d'une fuite d'hydrogène dans une valve du réservoir externe.
Il s'agissait du cinquième report depuis le 12 février, de ce départ de Discovery avec sept astronautes à bord dont un Japonais.
Après ce lancement, le premier de l'année, neuf autres vols sont prévus jusqu'au 30 septembre 2010 (date de mise hors service des trois navettes) notamment pour achever la construction de l'ISS.

(AFP - 12/03/09)
 
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