Le Petit Monde d'Audrey
 
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Pierma
La seule bonne nouvelle, c'est que l'exploitation des gisements de pétrole n'est pas pour demain : impossible de laisser en place une plate-forme de forage pendant les mois d'hiver, la banquise disloquerait ses piliers et les tuyaux de pompage sous-marin.

Sauf si le réchauffement climatique transforme l'Artique en mer chaude, mais d'ici là je pense que la mode du pétrole en prendra (enfin) un coup !
Audrey
Tout à fait d'accord : se réjouir de l'ouverture régulière (voire permanente ?) de ce passage est la pire ânerie qui soit ! Tout le monde sait ce qu'il advient des zones à trafic maritime, et ça n'a rien, mais alors rien, de réjouissant de savoir qu'ils vont s'amuser à ça dans l'Arctique.
ThunderLord
Super, de gros transporteurs vont enfin pouvoir aller déverser leurs tonnes de déchets dans un des rares endroits encore non pollués ! Décidément, bel exploit, messieurs.
Pierma
L'AFP pourrait se donner le mal de traduire "billions" par "milliards"

(Et les pieds-cubiques en mètres-cubes ! )

Il y a en ce moment un débat sérieux sur le statut du passage du Nord-Ouest. Il se trouve dans les eaux territoriales canadiennes, mais le droit des mers considère comme internationaux les passages utiles à tout le monde. (la Manche, par exemple, ou le Bosphore...) A charge pour les riverains d'y piloter le trafic.

Les Canadiens font remarquer que moins d'une dizaine de bateaux (forcément ) ont utilisé ce passage depuis son exploration qui remonte à plus d'un siècle. Pour un détroit international, ça paraît peu fréquenté !

Comme il se situe dans un milieu écologique fragile, ils aimeraient le taxer et l'interdire aux tankers.

Les Américains, qui ne plaisantent pas avec la liberté des mers, négocient avec les Canadiens mais se réservent d'en appeler à un tribunal international compétent... s'il existe !

Pour tout arranger, seuls les Russes disposent des énormes brise-glaces capables de garder le passage ouvert 4 à 6 mois par an même en cas de coup de froid inattendu. C'est un reste de la guerre... froide, quand leur flotte de guerre s'abritait dans le port artique de Mourmansk.

Du coup les Canadiens ont mis en chantier deux brise-glace géants, histoire de justifier le péage dans LEUR détroit.

Lorqu'il a enfin été découvert, ce passage provoqua une grosse déception : il faut se faufiler dans un labyrinthe d'iles, et il n'était libre de glace que quelques semaines par an, au mieux.

Ce sera peut-être une grosse déception lorsqu'il sera ouvert toute l'année : si Manhattan, Saint-Petersbourg et Tokyo ont les pieds dans l'eau, ces pays auront d'autres soucis !
Audrey
Pour la première fois, le tour de l'Arctique sans briser la glace

Pour la première fois, une expédition scientifique en Arctique a pu emprunter les passages du Nord-Ouest (le long de l'Amérique) et du Nord-Est (le long de la Russie) sans avoir à briser de la glace, a annoncé vendredi l'institut allemand Alfred Wegener.

"Le bateau de recherche scientifique Polarstern est rentré ce matin de l'Arctique à Bremerhaven (nord de l'Allemagne). C'est le premier à avoir traversé les passages du Nord-Ouest et du Nord-Est" sans avoir à briser de la glace, a dit à l'AFP une porte-parole de cet institut de recherche polaire, à l'origine de l'expédition.

La banquise arctique, qui a enregistré en août la deuxième plus forte fonte pour la saison d'été depuis le début des observations satellitaires il y a 30 ans, a totalement disparu dans les deux passages en septembre, avait affirmé l'Agence spatiale européenne (ESA) le 7 octobre.

L'ouverture de ces passages à la navigation permettrait aux navires marchands des économies de temps et de fuel dans les transports entre l'Europe et l'Asie, réduisant le trajet de plus de 4.000 km.

L'utilisation d'un brise-glace reste préférable à cause de l'incertitude touchant aux mouvements de la glace, selon le capitaine du bateau, Stefan Schwarze.

Le Polarstern, premier à avoir expérimenté cette nouvelle donne, avait quitté Bremerhaven le 12 juin 2008 pour effectuer des travaux de recherche au Groenland et près du Spitzberg avant de commencer un tour de l'Arctique depuis Reykjavik le 12 août, qui allait durer 70 jours.

"L'objectif du bateau était d'accéder au coeur de l'Arctique pour faire des recherches, ce qui n'est pas toujours possible, mais l'a été cette fois-ci", a précisé la porte-parole.

Cette évolution offre de nouvelles possibilités pour la recherche scientifique, mais est très inquiétante en termes d'impact du réchauffement climatique, a souligné la directrice de l'institut, Karin Lochte, lors d'une conférence de presse.

Ainsi, certains des 117 scientifiques originaires de 12 pays présents sur le brise-glace ont observé "des espèces d'oiseaux que l'on trouve habituellement dans l'Atlantique-nord", selon le chef de l'expédition, Wilfried Jokat.

Les experts ont effectué des prélèvements des fonds marins et des mesures acoustiques dans le but de mettre en place un modèle géophysique amélioré pour l'Arctique centrale. Ces travaux ont de l'importance pour évaluer les ressources naturelles qu'abritent l'Arctique, a souligné M. Jokat.

L'Arctique renfermerait des réserves exploitables avec les technologies actuelles de quelque 90 milliards de barils de pétrole, 1.670 billions de pieds cubiques de gaz naturel et 44 millions de barils de gaz naturel liquéfié, avait révélé en juillet l'agence gouvernementale américaine de recherche géologique, USGS, dans une étude ayant fait grand bruit.

(AFP - 17/10/08)
 
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