Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
(AFP - 17/08/06)
Le journaliste et cinéaste Bernard Rapp est mort


Journaliste de terrain, élégant et non-conformiste, producteur d'émissions culturelles de haute tenue, puis cinéaste et écrivain à succès, Bernard Rapp est mort jeudi d'une "longue maladie" à l'âge de 61 ans, a annoncé France 2 à l'ouverture du journal télévisé de 20H00.

Il était avant tout journaliste, et il fut un des présentateurs qui marquèrent l'information télévisée. Son refus de céder au "sacro-saint audimat" l'empêcha de mener aussi loin qu'il l'aurait voulu certains projets. Sa distinction toute "british" faisait de lui une personnalité très attachante, qui manquera dans le paysage audiovisuel.

"Saint Audimat, priez pour nous", ironisait en 1993 cet homme, aussi affable et bon professionnel qu'incontrôlable, acerbe dans ses critiques d'un système qui selon lui dérapait, mais dont il ne pouvait ni ne voulait s'écarter.

Bernard Rapp, né à Paris le 17 février 1945, obtient une licence de droit et le diplôme de l'Institut français de presse. C'est comme pigiste, dans le quotidien de gauche aujourd'hui disparu Combat, puis dans Le Monde qu'il se lance dans le journalisme.

Rapidement, il est séduit par la télévision, et il séduit la télévision. A Antenne 2, ancêtre de France 2, où il est entré le 1er juillet 1976, il est grand reporter pendant cinq ans, avant d'être correspondant à Londres de 1981 à 1983.

Il présenta, avec brio, le journal télévisé de 1983 à 1987. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisaient. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.

Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais.

Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".

Il a également présenté de 1995 à 2001 la série documentaire hebdomadaire "Un siècle d'écrivains", sur France 3. En 45 minutes, des auteurs mythiques comme Sacha Guitry, Colette, Jean-Paul Sartre, mais aussi Jean Genet, Antoine Blondin et des dizaines d'autres deviennent des familiers des téléspectateurs.

Mais Bernard Rapp est perpétuellement en quête, instatisfait. "J'ai lu 3 000 livres pour mes émissions, et je me suis rendu compte à quel point je ne savais rien. Au fur et à mesure qu'on s'y enfonce, la dimension du fossé est de plus en plus vertigineuse", confiait-il à Libération en février 1995.

Puis, c'est le cinéma auquel il se donne avec réussite. "Je suis condamné à surprendre", expliquait-il.

De fait, il a surpris, avec bonheur. Il est le scénariste de "L'eau et les hommes", réalisé par Pierre Willemin, et le réalisateur de "Tiré à part", en 1997, "Une affaire de goût" (2000), avec Bernard Giraudeau, qui lui vaudra le grand prix Cognac 2000, "Pas si grave" (2002) et "Un petit jeu sans conséquence" (2004).

Bernard Rapp est également l'auteur de plusieurs livres dont un "Itinéraire Angleterre, Pays de galles, Ecosse" et un inventaire à la Prévert consacré aux objets mythiques de l'Empire britannique "Quality, objets d'en face". Il est également le co-auteur du Dictionnaire Larousse des films.
 
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