Le Petit Monde d'Audrey
 
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ThunderLord
En effet, ça me semble être une grosse prise de risques pour dégager peu de bénéfices. Les criminels ne sont pas tous des abrutis, quand ils prennent des risques ils veulent pouvoir en tirer un bénéfice suffisant.
Pierma
Citation :

Si le recel commercial est bien le but, ceux-ci s'étonnent d'un modus operandi artisanal et fastidieux, quand des quantités de graisse humaine extraite en chirurgie, et de qualité plus pure, sont régulièrement mises au rebut par des hôpitaux, et faciles à se procurer.

(AFP - 20/11/09)

Oui, c'est ce qui paraît le plus curieux. Vu le nombre de cliniques qui font des liposuccions en chirurgie esthétique - et sans doute pas mal d'autres opérations - la matière première ne doit pas manquer.

Tout cela n'est guère ragoutant.

Rapacité maffieuse ? La mafia en a fait bien d'autres, mais aller tuer en série au Pérou pour augmenter sa marge sur les cosmétiques haut de gamme (qui se vendent déjà à 50 fois leur coût de fabrication...) ça me paraît bien risqué pour pas grand chose.

Enfin, dernier argument : s'il s'agit de faire des bénéfices, 60 personnes ça ne représente pas une grosse quantité de graisse.

Je pencherais plutôt pour un culte vaudou à la con, un truc satanique, ou peut-être un moyen de lancer la police sur une fausse piste, pour des meurtres commis pour une toute autre raison.
Audrey
Pérou : la réalité rejoint le mythe
dans un trafic présumé de graisse humaine

Entre horreur et incrédulité, une enquête tente de démêler au Pérou un réseau présumé de trafic international de graisse et tissus humains, apparemment destinés à la fabrication de cosmétiques en Europe, et qui pourrait avoir fait des dizaines de victimes sur plusieurs années.

Les faits "paraissent incroyables, mais c'est la vérité", a dû insister le ministre de l'Intérieur Otavio Salazar vendredi, devant l'incrédulité générale. "Il faudrait établir pourquoi il y avait une demande à l'étranger".

Dans cette affaire aux contours encore incertains, le mythe rejoint la réalité : la bande soupçonnée s'appelait les "Pishtacos" (plus ou moins "les égorgeurs" en quechua), en référence à un personnage légendaire de la culture andine qui tuait et dépeçait ses victimes pour vendre leurs tissus.

Ce contexte a d'ailleurs compliqué l'enquête, car les habitants des zones rurales concernées, "par peur de 'disparaître' eux aussi, n'ont pas dénoncé des faits connus, et se bornaient à parler de 'mythes' ou 'légendes' ", affirme la police dans un communiqué.

Quatre Péruviens, trois hommes et une femme, ont à ce jour été arrêtés début novembre, à Lima et Huanuco, à 400 km au nord-est. Sept personnes au moins sont recherchées, dont deux ressortissants italiens identifiés à partir de communications téléphoniques, a indiqué à l'AFP le procureur Jorge Sans.

Un des Italiens aurait regagné l'Europe, selon lui.

A ce jour, un seul meurtre est avéré : un homme de 27 ans enlevé mi-septembre dans la région de Huanuco, et dont des restes ont été retrouvés. Dix-sept litres de graisse d'origine humaine ont été saisis.

La police, s'appuyant surtout sur des aveux, a livré de nombreux détails sordides sur le sort des victimes décapitées, dépecées, la graisse extraite du thorax par suintement, à la chaleur de bougies. Cette macabre alchimie a été réalisée pendant 2-3 jours dans des maisons abandonnées ou isolées.

Les intermédiaires italiens soupçonnés "achetaient apparemment la graisse, pour ensuite la vendre à des laboratoires européens", a souligné le juge.

Le prix pouvait atteindre 15.000 dollars le litre (10.000 euros), selon la police.

Le nombre de victimes est inconnu. Le leader présumé de la bande Hilario Cudena, 56 ans, en a mentionné "plusieurs" étalés sur plus de 30 ans.

Du coup, une soixantaine de disparitions survenues depuis plusieurs années dans la région paraissent suspectes à la police. Mais elle n'a retrouvé aucun autre des restes humain, "jetés dans des rivières ou des précipices", selon les suspects.

En outre, le général de police Eusebio Felix a appelé à prendre avec prudence les aveux de Cudena, jugé cynique et affabulateur par un expert psychologique.
"Mais nous avons trouvé des indices suffisants pour être quasiment sûrs à 100% que nous sommes en présence d'une affaire de 'pishtacos' ", a-t-il dit.

Ce terme, dérivé du quechua "coupé en lamelles", renvoie à la culture populaire andine. Le pishtaco, personnage sinistre qui a travers les âges a pris l'apparence de "l'étranger", du "non-indien", attaquait des femmes ou passagers isolés, pour les tuer, dépecer, et vendre leur graisse et tissus pour en faire des lubrifiants, des savons, des onguents ou des crèmes diverses.

L'incertitude entourant l'affaire a été nourrie par le scepticisme de plusieurs chirurgiens péruviens, cités dans la presse vendredi.

Si le recel commercial est bien le but, ceux-ci s'étonnnent d'un modus operandi artisanal et fastidieux, quand des quantités de graisse humaine extraite en chirurgie, et de qualité plus pure, sont régulièrement mises au rebut par des hôpitaux, et faciles à se procurer.

(AFP - 20/11/09)
 
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