Le Petit Monde d'Audrey
 
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Pierma
Audrey a écrit :

Si les législateurs doivent tout de même se pencher sur ces cas de "no lex'land", ils marcheront sur des oeufs pour la rédaction de projets de lois... qui ne correspondront peut-être absolument pas à l'objectif visé par l'association AHLEM !


Ce serait un casse-tête insoluble.

On peut interdire de faire vivre des familles sous la tente... mais que fait-on si quelqu'un a décidé de construire un tipi pour tester le mode de vie des Indiens, ou une de ces yourtes mongoles ?

Au delà de la loi, je crois qu'il faut compter sur le bon sens et la tolérance.

(En même temps, demander ça à l'administration...)


Edité le 02-03-2008 à 16:01:14 par Pierma


Audrey
Tout à fait d'accord avec toi, Pierma.
De même qu'avec TL, puisque (malheureusement) dès que l'on évoque une situation ou des équipements particuliers, oubliés par la législation, nos gouvernants se réveillent, et réalisent alors que "c'est là une aubaine pour ramasser quelques sous".

Comme tu l'as évoqué, Pierma, l'époque actuelle est aux logements "en dur". En ville, on construit à la va-vite, le but étant d'empiler un maximum de gens dans un minimum d'espace. Le tout avec des montants de loyer qui ont largement dépassé les possibilités financières de beaucoup.

Alors que l'on songe parfois à d'autres moyens de se loger n'est guère étonnant. J'ai moi-même songé, à une époque, à m'installer dans un vieux mobil-home avec mes cinq enfants, faute de trouver un logement "en dur" à loyer abordable. Nous n'y avons "échappé" que par la trouvaille in extremis d'un logement en dur, "coup de pouce du destin" comme l'on dit.

Précarité ou choix différent ?
Il faut savoir faire la différence entre les personnes qui choisissent les solutions de logements "éphémères ou mobiles" par obligation financière, et ceux qui le font simplement par choix d'un mode de vie différent.

Car ceux qui se trouvent acculés à la solution de logement "précaire" ne sont aidés sur aucun point. Comme tu le soulignes, Pierma, pas d'allocation logement, pas de reconnaissance en ce lieu d'un domicile fixe pourtant obligatoire pour toute démarche. Bref, c'est le désert complet !

Alors : simplifier les choses ...ou pas ?
Le risque est grand à légaliser certaines situations... baisser les bras devant le manque de logements "en dur", et laisser pousser comme des champignons de véritables bidonvilles !
Si les législateurs doivent tout de même se pencher sur ces cas de "no lex'land", ils marcheront sur des oeufs pour la rédaction de projets de lois... qui ne correspondront peut-être absolument pas à l'objectif visé par l'association AHLEM !
Pierma
Citation :

"Notre réseau, a-t-il expliqué, est à la confluence de différents courants qui souhaitent vivre autrement, occuper des terres de façon légère, réversible et respectueuse de l'environnement".

Pour l'instant, la tendance est à construire des batiments solides, parfaitements isolés et produisant leur propre énergie. (pompes à chaleur sur des puits canadiens, panneaux solaires...)

Notre président bien-aimé a cité comme objectif l'idée que les bâtiments publics devraient désormais produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment.

Bref, la tendance n'est pas au nomadisme : se chauffer sous la tente n'économise pas l'énergie.

Citation :

Il a fait valoir que "face à la précarité, à la crise du logement, l'habitat éphémère ou mobile doit être reconnu comme logement avec tous les droits et avantages mais aussi obligations que cela implique".

L'habitat éphémère ou mobile est une solution dégradée qui n'est pas acceptable dans une société digne de ce nom. En dehors des gens du voyage (qui sont de vrais nomades) personne ne va vivre dans une caravane pour le plaisir.

C'est quand même un principe qu'il faut rappeler. Mettre la clochardisation à la sauce écologique ou libertaire risque de fournir des alibis aux situations les plus scandaleuses. Les "Don Quichotte" du Canal St Martin ne faisaient pas de l'habitat écologique en pleine liberté, ils réclamaient un logement décent.

Organisation inévitable des situations précaires : les gens qui vivent dans une caravane, sur un terrain de camping qui loue des emplacements à l'année (on en est là ) doivent pouvoir s'y domicilier officiellement et y recevoir leur courrier, au lieu d'être contraints de se trouver une domiciliation associative pour leur courrier. Ils devraient même pouvoir toucher des APL pour ce "logement", qui n'est pas gratuit. Sur ce point, les militants de AHLEM ont raison.

Mais le discours de ce mouvement est très ambigu : il faudrait savoir s'ils veulent lutter contre la précarité ou contre le manque de logements.

S'il s'agit de créer rapidement des logements, pourquoi pas ? Après tout, il y a des millions d'Américains qui vivent dans des mobile-homes, et l'industrie saurait rapidement en fabriquer de très bons. ça existe déjà pour les bureaux, où Algeco fait des choses étonnantes. De plus les patrons du BTP se disent incapables de construire les programmes de logements sociaux prévus : ils manquent de main d'oeuvre.

Mais si on prétend lutter contre la précarité en autorisant des abris de fortune accessibles financièrement aux "bénéficiaires" du RMI, au nom de l'écologie et de la vie au grand air, ça porte un nom : des bidonvilles.

Citation :

Les militants de l'association se plaignent d'arrêtés préfectoraux "anti-cabanisation" qui attentent à leur liberté.

En ville ou à la campagne ?

Qu'on puise faire le choix d'installations légères, à la campagne, par goût d'un autre style de vie... admettons. (sous réserve que les enfants y vivent décemment)

En ville, pas question.
ThunderLord
L'idée n'est pas bête, mais si j'en crois les récentes lois votées, tout ce qu'ils vont y gagner, c'est une taxe supplémentaire sur les logements mobiles
Audrey
Des yourtes installées pour deux jours, place de la Bourse à Paris


Une yourte dressée le 1 mars 2008
place de la Bourse à Paris

Des yourtes ont été installées samedi matin place de la Bourse, dans le IIe arrondissement de Paris, et pour deux jours, par le réseau HALEM (Association d'Habitants de Logements Ephémères ou Mobiles) pour "réclamer la liberté de choisir son mode de vie et son habitat".

Des militants de ce réseau, qui se dit présent dans une trentaine de départements, ont procédé au montage de trois tentes, dont une yourte, en plein coeur de la capitale pour réclamer "la liberté de choisir son mode de vie et son habitat", a déclaré son porte-parole, Joe Sacco.

"Notre réseau, a-t-il expliqué, est à la confluence de différents courants qui souhaitent vivre autrement, occuper des terres de façon légère, réversible et respectueuse de l'environnement".

Il a fait valoir que "face à la précarité, à la crise du logement, l'habitat éphémère ou mobile doit être reconnu comme logement avec tous les droits et avantages mais aussi obligations que cela implique".

Les militants de l'association se plaignent d'arrêtés préfectoraux "anti-cabanisation" qui attentent à leur liberté.

Ils devraient achever l'installation de la yourte d'une cinquantaine de m2 dans l'après-midi avec démonstration de chauffage avec un poêle à bois. Des animations, des débats devraient aussi se dérouler pendant les deux jours du week-end.

Les membres du réseau tiendront une conférence de presse dimanche en fin de matinée.

(AFP - 01/03/08)
 
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