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|  Posté le 13-02-2007 à 17:21:38    
| Juliette Gréco fête ses 80 ans en remontant sur scène  Juliette Gréco lors d'un concert à Berlin, en avril 2005
Juliette Gréco, icône de la chanson française et muse éternelle du Saint-Germain-des-Prés existentialiste d'après-guerre, remonte sur scène pour 4 concerts au Théâtre du Châtelet à Paris, du 13 au 17 février, à l'occasion de ses 80 ans.
"Je suis surprise d'être encore en vie, étonnée de pouvoir marcher, courir, d'être terriblement vivante. Je ne sais pas que j'ai 80 ans", a expliqué Mme Gréco au quotidien le Parisien mardi.
Et de fait, vivante, la brune Juliette l'est terriblement, enchaînant sans désemparer disques et montées sur scène, voix grave et toujours sensuelle, longue robe noire et visage fardé de blanc.
Jusqu'à être adoptée par les jeunes générations de chanteurs : Benabar, Benjamin Biolay, Art Mengo ou Miossec ont écrit des chansons pour son avant-dernier disque, sorti fin 2003, "Aimez-vous les uns les autres ou... disparaissez".
En juillet 2005, elle était l'invitée d'honneur des Francofolies à La Rochelle.
En 2004, elle retrouvait l'Olympia, 50 ans exactement après ses débuts dans le prestigieux music hall parisien.
Au Châtelet, Juliette Gréco sera accompagnée par 2 musiciens, un accordéoniste et un pianiste (son mari Gérard Jouannest) et chantera plusieurs titres de son dernier disque, sorti en décembre 2006, "Le temps d'une chanson", composé de reprises de chansons des autres, comme "Né quelque part", de Maxime Le Forestier, "Mathilde", de Jacques Brel, ou encore "Les Amants d'un jour", chanté par Edith Piaf.
Née le 7 février 1927 à Montpellier, Juliette Gréco fut incarcérée une dizaine de jours à Fresnes en 1943 lorsque sa mère et sa soeur sont arrêtées par la Gestapo et déportées pour leur participation à la Résistance.
Cet épisode décidera de son engagement politique, toujours présent dans sa carrière. Elle en administrera une preuve éclatante en 1981 lors d'un gala au Chili où, devant un parterre de notables du régime de Pinochet, elle n'interpréta que des chansons interdites, ce qui lui vaudra d'être reconduite à l'aéroport manu militari dès la fin du spectacle.
Elle fut surtout, et reste pour toujours dans l'esprit de ses admirateurs, la jeune muse du Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre, l'amie de Jean-Paul Sartre, Boris Vian, Françoise Sagan, menant aussi une carrière d'actrice.
(Source : AFP - 13/02/07)
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