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France : contre la sécheresse, plantez du SORGHO !

Audrey
   Posté le 19-10-2006 à 13:45:19   

(AFP - 19/10/06)
France : contre la sécheresse, plantez du sorgho, ou vous paierez plus cher l'irrigation

Pour devenir moins vulnérable à une sécheresse comparable à celles de 2003 et de 2005, l'agriculture française ferait mieux de renoncer à la monoproduction et de promouvoir des cultures encore marginales mais résistantes au manque d'eau, comme le sorgho, conclut une expertise commandée par le ministère de l'Agriculture, à paraître jeudi.

"Un panier de systèmes de culture peut rapporter un peu moins qu'une monoculture irriguée en année normale, mais éviter de fortes pertes en année exceptionnelle", soulignent les 25 experts de toutes disciplines réunis à l'initiative de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Les sécheresses, longtemps vécues comme un phénomène exceptionnel, pourraient se banaliser en France avec le réchauffement climatique. Avec des conséquences dramatiques pour les cultures, si les pouvoirs publics étaient amenés à couper le robinet en pleine période de croissance des plantes.

Toutes les régions ne seront pas à même enseigne. C'est surtout dans le Sud-Ouest producteur de maïs (où les besoins d'irrigation les plus forts coïncident avec les périodes d'étiage des rivières) que les difficultés sont évidentes. Le Sud-Est, pourtant plus sec, n'a pas ces problèmes grâce aux possibilités d'irrigation autorisées par le Rhône et la Durance.

Le rapport recommande donc aux pouvoirs publics d'établir pour chaque bassin versant un bilan hydrique, en croisant les 3 paramètres que sont les précipitations, les sols et les systèmes de culture dans cette zone.

De telles études permettraient la mise en place d'accords de gestion volumétrique de l'eau, basés sur la solidarité entre les parties prenantes.

Pour les récalcitrants, les experts prônent les vertus pédagogiques du relèvement, à un niveau "modéré", des prix de l'eau.
Cette mesure "se justifie dans des situations de fort individualisme des irrigants, lorsque ceux-ci sont peu conscients des enjeux locaux de partage de l'eau à l'échelle du territoire", font-ils valoir. Une telle tarification pourrait aussi servir de signal de la rareté de la ressource pour l'agriculteur.

La tarification de l'eau, qui pourrait être modulable en fonction de la rareté, devra être élaborée suffisamment tôt "avant la campagne, pour que les irrigants puisse la prendre en compte dans leurs choix d'assolement".

Les experts estiment par ailleurs que "des marges importantes de progrès" existent dans la sélection de variétés moins gourmandes en eau.

On sait déjà produire des maïs moins sensibles au manque d'eau pendant la période critique de la floraison. "On pourrait donc dès maintenant envisager une réduction de l'irrigation pendant cette phase", note le rapport.

Les cultures d'hiver pourraient être encouragées car elles présentent l'avantage de croître lorsque les pluies sont abondantes et l'évapotranspiration réduite. Pour les cultures d'été, la mise au point de variétés précoces ou à cycle végétatif court peut être envisagée.

"Les pistes les plus intéressantes" sont offertes par les espèces à fort enracinement, au feuillage réduit (minimisant la transpiration) et tolérantes à la sécheresse, en particulier le tournesol et le sorgho.

Les variétés précoces de tournesol sont d'excellentes candidates à un assolement alternatif en cas de sécheresse.
Cette culture est toutefois handicapée par sa faible productivité et rentabilité.
Le sorgho offre lui une bonne rentabilité, mais se posera le problème des débouchés. (en clair, ça signifie qu'on va pousser les agriculteurs à planter du sorgho dont on ne sait pas quoi faire ensuite ?!! quel progrès !!)
Arielle
   Posté le 19-10-2006 à 14:00:57   

Ah bah ça c'est utile !
A quoi ça sert de faire pousser des plantes qu'on ne va pas utiliser ?
Comme ça les agriculteurs vont se retrouver encore plus dans la m**de !!!
Bien joué l'Etat...
Audrey
   Posté le 19-10-2006 à 14:05:07   

Il est bon de rappeler qu'autrefois, en France, on cultivait essentiellement le blé. Puis, l'Etat a poussé les agriculteurs à planter du maïs, plante ô combien gourmande en eau !!

Et maintenant ...retour à la case départ : le maïs est montré du doigt, et l'on va encore demander aux agriculteurs de planter autre chose, sous peine d'être pénalisé financièrement !
Arielle
   Posté le 19-10-2006 à 14:12:10   

Et c'est toujours les mêmes qui se retrouvent en train de se battre pour survivre !
Eisenheit
   Posté le 19-10-2006 à 17:30:08   

Ouais, les p'tits vieux!
ThunderLord
   Posté le 19-10-2006 à 22:59:17   

Et les asociaux, faut pas les oublier, les asociaux
Eisenheit
   Posté le 19-10-2006 à 23:03:11   

N'oublions personne, acclamons tous la Canicule avec un grand C! ²