Sujet :

Décès de l'écrivain et chroniqueur Bernard FRANK

Audrey
   Posté le 05-11-2006 à 02:29:18   

(AFP - 04/11/06)
Décès de l'écrivain et chroniqueur français Bernard Frank

Bernard Frank, écrivain, journaliste, chroniqueur, décédé vendredi à Paris à l'âge de 77 ans, avait prêté sa plume aux plus grands journaux français, à commencer par la revue "Les Temps Modernes" du philosophe Jean-Paul Sartre.

Classé dans le groupe des "hussards" avec Roger Nimier et Antoine Blondin, Bernard Frank est mort d'une crise cardiaque foudroyante dans un restaurant du 8ème arrondissement de Paris.

Il était né à Neuilly-sur-Seine le 11 octobre 1929, et avait passé les années de guerre en Auvergne, avant de retrouver Paris en 1946. Après son baccalauréat, il était brièvement entré en Hypokhâgne au lycée Pasteur avant d'en être renvoyé pour mauvaise conduite.

A 20 ans, il rencontre Jean-Paul Sartre qui lui confie, à titre d'essai, la chronique littéraire dans sa revue "Les Temps Modernes", où il restera un collaborateur épisodique jusqu'à la publication de son roman "Les Rats" (1953).

L'auteur d' "un Siècle débordé", Prix des Deux-Magots 1971, pratiquait l'art de la digression, dans la conversation et dans ses chroniques régulières dans "Le Monde" qu'il considérait comme une "correspondance du coeur, une sorte de contre-poids ".

Prix Roger Nimier pour l'ensemble de son oeuvre en 1981, il se disait prêt à mettre "la main au feu que la littérature est du côté du bon plaisir".

A "La géographie universelle", publiée pour la première fois en 1953, il ajoutera lors d'une réédition "Pense bête", écrit en décembre 1988.

Autre attribut de Bernard Frank, l'impertinence : "Je ne crois pas être méchant. Je vois toujours la faille ", déclarait-t-il dans un entretien à l'AFP en 1989.

De son roman "L'Illusion comique ", écrit en 1953 et réédité en 1989, il disait : "C'est avec ce roman que pour un bon bout de temps, j'ai cassé ma plume".

Pendant plusieurs années, il collabora au "Matin de Paris" jusqu'en 1985, et Bertrand Poirot-Delpech, feuilletoniste du Monde, avait commenté le ton de ses chroniques en y discernant "une liberté et une malice dignes de Léautaud".

Selon l'ex-épouse de l'écrivain, Mme Vernier-Palliez, Bernard Frank venait d'achever sa prochaine et dernière chronique pour le magazine hebdomadaire "Nouvel Observateur", auquel il collaborait depuis des décennies.

Celui qui a longtemps vécu en déménageant sans cesse avait posé armes et bagages à Paris, et comptait à son actif une douzaine de livres, romans et essais.
ThunderLord
   Posté le 05-11-2006 à 18:21:39   

Chaque fois que je lis un poste de cette section, j'ai l'impression de n'avoir aucune culture littéraire, je n'en connais aucun :/
Audrey
   Posté le 06-11-2006 à 19:04:48   

Mais non, mais non, Thunder ! C'est tout simplement qu'ils sont nombreux, les bougres !