Sujet :

La Camisole Urbaine - AUDREY

Audrey
   Posté le 12-08-2007 à 03:51:09   

La camisole urbaine

Que diantre fais-je ici ?
Ainsi donc, ils ont réussi…
Me voici prisonnière, coincée,
En leur fichu monde, piégée…

Seul coin d’enfer possible, où gagner
De quoi faire la maisonnée tourner ;
Seul ténébreux endroit où trouver
Une place, un travail, à décrocher…

Vous avez emprisonné mon corps,
Fait de mes jours une grisaille, encore et encore…
Mais mes rêves, eux, ne pouvez maîtriser,
A mon esprit, nul geôlier imposer !

Ici, vos collines sont grises et noires,
Amalgame de béton qui pue le désespoir !
Là-bas, elles s’illuminent de verts pâturages,
Où paissent de grands troupeaux sages.

Ici, vos étoiles blafardes, sans nom,
Ne sont que comédie, réverbères moribonds !
Là-bas, elles viennent par centaines, de mille feux,
Embraser chaque soir l’arche de mes cieux.

Ici, de tout côté, l’horizon n’est que pierre,
Immeubles, monstruosités de ciment et de fer !
Là-bas, mon regard s’émerveille, de forêts majestueuses
En lacs bleutés, de rivières en cascades, chantantes et rieuses.

Que diantre fais-je ici, en votre infâme univers ??
Je me meurs, m’asphyxie, entre vos tours de verre !

Je veux m’évader, aller fouler la terre de mes pieds libérés ;
Respirer là-bas la vie, à jamais enfuie de vos sombres cités…


- Audrey -


Texte déposé et protégé ©Audrey de Clairval - 2002
Arielle
   Posté le 19-08-2007 à 15:29:30   

J'aime beaucoup, et je me sens completement concernee, que ce soit la France ou l'Angleterre, le gris domine le vert !
ThunderLord
   Posté le 01-09-2007 à 01:52:29   

A ne pas citer hors contexte, Arielle

J'aime également beaucoup, Audrey, tant que le poème en lui-même que le message qu'il véhicule.
Audrey
   Posté le 01-09-2007 à 11:14:05   

Merci à tous les deux.
yoda74160
   Posté le 18-02-2009 à 01:14:07   

Je trouve triste, grisâtre, (sur le fond) état d'esprit ? ou déformation professionnelle de ma part.
Mais je trouve quand même l'ensemble de qualité
MErci de nous faire partager
Audrey
   Posté le 18-02-2009 à 20:26:39   

Merci, Yoda.
Effectivement, ce poème est là pour décrire la tristesse, le mal être, de ceux qui se retrouvent bien malgré eux à résider en ville alors que leur coeur les porte vers de précieux paysages, étendues verdoyantes où nul barrage de béton ne vient briser leur regard.