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BIODIVERSITE : mise en place du réseau EDIT

Audrey
   Posté le 09-02-2007 à 02:58:24   

Biodiversité : mise en place du réseau EDIT

Cette année, le tricentenaire de la naissance de 2 grands naturalistes, le français Buffon et le suédois Linné, coïncide avec la mise en place du réseau EDIT (European Distributed Institute of Taxonomy).

Il va révolutionner le travail des taxonomistes, ces scientifiques chargés de classer les espèces vivantes.

Apparue au 18ème siècle, tombée en désuétude dans les années 1960, la taxonomie connaît aujourd'hui un regain spectaculaire. Mais les connaissances taxonomiques existantes sont inégales selon les familles du vivant, dispersées dans les collections et les bibliothèques des grandes institutions, et sont peu accessibles aux décideurs du secteur de l'environnement.

Le réseau EDIT nouvellement mis en place rassemble 26 des plus importantes institutions taxonomiques européennes, nord-américaines et russes.

Les premiers projets en cours d'EDIT sont :
- la création d'une infrastructure virtuelle sur le web, pour permettre à la fois aux chercheurs de travailler ensemble pour créer de nouvelles connaissances, et aux utilisateurs de trouver plus facilement l'information qu'ils recherchent ;
- la création d'un modèle d'organisation des inventaires d'espèces, la définition de standards et la réalisation d'inventaires coordonnés dans des aires protégées ;
- la création d'un cursus européen de taxonomistes formés aux méthodes modernes de la systématique, pour renforcer des capacités scientifiques reconnues mondialement comme insuffisantes pour faire face aux besoins, pour former les experts dont tant l'Europe que les pays en développement ont besoin pour conserver et gérer leur biodiversité.

"Edit accélérera le rythme des descriptions, en permettant une taxonomie collaborative sur Internet", explique Simon Tillier, son coordinateur.
"Au rythme actuel d'environ 16 000 espèces identifiées et nommées par an, il aurait fallu encore 1 000 ans pour décrire le seul règne animal !".

EDIT va tirer le meilleur parti des collections encore largement inexploitées des muséums.
Idem pour les relevés d'expéditions, comme celle de Santo 2006 : cinq mois d'inventaire de la biodiversité d'une île montagneuse au Vanuatu, dans le Pacifique. Cette expédition a rapporté des milliers d'espèces inconnues, comme celles récupérées dans la canopée grâce à l'arboglisseur.

EDIT facilitera la tâche des taxonomistes chargés de les décrire.



Profitons-en pour parler de l'ARBOGLISSEUR :

La forêt tropicale couvre environ 6% de la surface terrestre, mais abrite 50% à 70% des espèces vivantes. La plupart, encore inconnues, se trouveraient dans la cime des arbres : la Canopée.
Mais les difficultés d’accès freinent considérablement l’inventaire de la biodiversité et l’avancée des recherches dans ce domaine. Passer par le ciel est donc le meilleur moyen de percer les secrets de ces forêts.
Grâce à l’Arboglisseur, les scientifiques peuvent enfin avec accès à la canopée.
Après le Vanuatu, l'Arboglisseur doit survoler l'Australie.

Un autre engin, le radeau des Cîmes, avait déjà été utilisé en 2001 à Madagascar. Mais son manque de maniabilité avait poussé les scientifiques à concevoir un engin plus fiable : ainsi est né l'Arboglisseur, financé par la société Ricoh.