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La "bête" conquête de l'Espace

Audrey
   Posté le 24-11-2007 ŕ 03:09:41   

La "bête" conquête de l'Espace

Lorsque l'on aborde la conquête de l'espace et les animaux, on pense, bien sûr, à la chienne Laïka. Mais beaucoup d'autres animaux ont été embarqué dans l'espace.

Car avant que l'homme ne s'aventure lui-même dans cette conquête, par prudence, il a laissé d'abord les animaux "essuyer les plâtres".
Pratique qui n'est pas nouvelle : en 1783, les frères Montgolfier ont placé dans leur ballon un mouton, un canard et un poulet, pour un vol de 8 minutes à 470 mètres d'altitude. Résultat : le poulet a eu une patte cassée lors de l'atterrissage plutôt violent. Leçon qui fut retenue pour les atterrissages suivants.



Et si nous faisions un p'tit tour d'horizon de ces "bêtes cosmiques"
à qui nous devons tant...




Albert 2

Le singe Albert 2 : 14 juin 1949
Ils furent plusieurs "Albert" (quatre au total), à se succéder pour différents essais spatiaux.

Tout premier animal que l'on envoya franchir les limites de l'atmosphère, Albert 1, fut lancé, à bord d'un missile V2 aménagé spécialement, depuis la base militaire américaine de White Sands.
Il put atteindre 63 km d'altitude ...avant que la fusée n'explose !

Albert 2 atteignit lui l'altitude de 133,9 km.
Il supporta très bien le vol, comme l'indiquèrent les enregistrements réalisés à bord de l'habitacle pressurisé ...mais périt à la suite de l'impact du retour, suite à un défaut de fonctionnement du parachute !

La fusée V2 d'Albert 3 explosa à 5 km d’altitude.

Quand à Albert 4, après avoir atteint une altitude de 127 km, le parachute de son lanceur ne s’est jamais ouvert.
Albert 4 sera le dernier singe à avoir été lancé par une V2.




Laïka
(photo RKK)

La chienne Laïka : 3 novembre 1957
Moins d'un mois après le lancement de Spoutnik 1, les Soviétiques installent à bord de Spoutnik 2 une petite chienne de 6,5 kg, nommée Laïka. C'est la première créature envoyée dans une capsule spatiale.

Objectif de cette mission de 7 jours : donner des renseignements sur les aptitudes d'un être vivant à supporter les conditions éprouvantes d'un lancement et l'état d'apesanteur.

Malheureusement, la petite chienne meurt au bout de cinq heures, de panique et de chaleur, à la suite d'une élévation anormale de la température de l'habitacle.

En effet, juste après sa mise en orbite, le satellite ne se sépara pas du dernier étage du lanceur, comme cela était prévu, ce qui entraîna de graves problèmes de régulation thermique (la température grimpa à 41°C à l'intérieur de l'habitacle). Sans oublier que la capsule ne possédait aucune protection contre les radiations solaires...

Selon un rapport d'Alexandre Tochlev (secrétaire de l'Académie soviétique des sciences), lors du décollage où le bruit est assourdissant et la vibration extrême, Laïka commence à haleter furieusement. Désemparée et stressée, elle gigote énormément, tandis que son coeur bat à un rythme trois fois plus élevé que la normale.
Une fois en orbite, Laïka découvre l’état d’apesanteur et son rythme cardiaque chute dramatiquement, pour revenir à un nombre de battements à peine supérieur à la normale.

On avait disposé, à portée de Laïka, un poison : elle ne l'utilisa pas.

Les Russes n'avaient, de toute façon, pas prévu de système de récupération...

Et contrairement à la version officielle qui fera croire à l’ensemble de la planète pendant des décennies au succès de cette mission, elle fut en fait un échec !





"Ham, un chimpanzé dans l'espace"
(couverture du DVD)

Le chimpanzé Ham : 31 janvier 1961
Les Américains préférèrent jouer la carte du chimpanzé, un animal qui nous ressemble physiologiquement. Et pour battre les Russes, la Nasa n'a d'autre choix que de le ramener vivant !

30 bébés chimpanzés sont présélectionnés. Né dans la forêt africaine, Ham est l'un d'entre eux. Malade et peu coopératif, il ne part pas favori !

Deux ans plus tard, après 1200 heures de tests, c'est pourtant lui qui prend place dans la fusée Mercury et revient sain et sauf ! Il avait prouvé aux ingénieurs qu'il était le plus intelligent des candidats, car Ham n'était pas un simple cobaye.
On l'entrainait à manipuler des leviers à partir de stimuli visuels afin de déterminer s'il était ou non possible de penser et de travailler dans l'espace.

A voir : le film "Ham, un chimpanzé dans l'Espace" , de Jérôme-Cecil Auffret, sorti en juillet 2007.





Hector

Le rat Hector : 22 février 1961
Premier "spationaute" français, le rat Hector est lancé à 110 km d'altitude pendant huit minutes, par une fusée Véronique AGI, depuis la base d'Hammaguir, en Algérie.

Le lendemain de son exploit, les journalistes l'accueillent triomphalement à Paris, et le baptisent Hector.




Félicette et Hector

La chatte Félicette : 18 octobre 1963
Au petit matin, sous un ciel dégagé, Félicette s'envole à 155 km d'altitude, pour un voyage de dix minutes dans l'espace, dont cinq en impesanteur.

Elle est récupérée vivante après un atterrissage en douceur.




Martine sur son siège

La guenon Martine : 7 mars 1967
Martine n'aurait jamais dû prendre place à bord de la fusée Véronique, mais le singe qui a été sélectionné à Paris se révèle finalement beaucoup moins doué que prévu lors des derniers tests préparatoires au lancement. Martine le remplace au pied levé.

A l'atterrissage, les scientifiques découvrent que la gourmande a absorbé la totalité des friandises qui devaient récompenser la bonne exécution de son programme en vol.



Les petites tortues : 14 septembre 1968
Enfermées à l'intérieur de la fusée Proton, les petites tortues sont investies d'une importante mission : préparer les vols humains vers la Lune !

Elles reviennent saines et sauves de leur aller-retour entre la Terre et son satellite. Mais, quelques mois plus tard, les Soviétiques abandonnent leur projet lunaire. Et c'est un Américain, Neil Amstrong, qui fait en 1969 "un grand pas pour l'humanité".



Les bébés méduses : 5 juin 1991
Des milliers de petites méduses embarquent à bord de la navette spatiale Columbia. On y teste leur capacité à se repérer dans l'eau en état d'impesanteur.
Conclusion : elles ont tendance à nager en rond !



Les pleurodèles : 1996-1998-1999
A trois reprises, six femelles de ces amphibiens partent dans des vols habités vers la station Mir.

Cette mission française a pour objectif d'observer le développement des oeufs pondus en état d'impesanteur.
Coolness
   Posté le 25-11-2007 ŕ 03:11:43   

Il est excellent Hector

Par contre, le coup des singes dans des missiles, je ne l'aurais pas lû là, j'aurais toujours pensé qu'ils étaient revenus ! =|