| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 22-09-2006 à 00:26:33    
| (AFP - 21/09/06)
Washington va construire une "barrière virtuelle" à ses frontières
Le gouvernement américain va construire une "barrière virtuelle", comprenant 1 800 tours équipées de caméras et de détecteurs, le long des frontières des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada, afin de lutter contre l'immigration clandestine.
Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, a annoncé jeudi avoir attribué un contrat au groupe aéronautique et de défense américain Boeing pour bâtir cette barrière invisible.
Le contrat baptisé SBInet est le "volet haute technologie" d'un programme gouvernemental plus large, le "Secure Border Initiative", a souligné M. Chertoff lors d'une conférence de presse avec le vice-président de Boeing, James Albaugh. Ce programme prévoit notamment d'augmenter sensiblement le nombre de garde-frontières.
Boeing propose d'installer dans les 3 ans un réseau de 1 800 tours, équipées de caméras et de détecteurs de mouvements, sur près de 10 000 kilomètres de frontières. Ces équipements de haute technologie sont destinés à accroître l'efficacité des garde-frontières américains.
Le projet de Boeing a été préféré à ceux de ses concurrents, qui privilégiaient l'emploi de drones. Boeing ne propose l'emploi de ces engins volants télécommandés qu'en renfort des patrouilles poursuivant un suspect.
Des milliers d'immigrants illégaux, surtout Mexicains, tentent de traverser la frontière américaine chaque année, avec 472 décès en 2005, pour la plupart dans le désert de l'Arizona (sud-ouest).
Le réseau de surveillance de Boeing sera d'abord mis en place le long de la frontière mexicaine, dans la région de Tucson (Arizona), un point d'entrée majeur d'immigrants illégaux. Michael Chertoff a dit espérer que le réseau soit mis en place à cet endroit d'ici le printemps prochain.
Outre le projet SBInet, la Chambre des représentants a de nouveau voté le 14 septembre en faveur de la construction d'un mur de plus de 1000 kilomètres, le long de la frontière avec le Mexique (3200 km), assortie de moyens électroniques et aériens.
Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Ernesto Derbez, avait qualifié la semaine dernière de "regrettable" ce projet de mur.
"Celui qui l'a proposé ne comprend ni le problème de l'immigration ni celui du terrorisme, parce que la solution à ce type de problèmes passe par la coopération entre les pays", avait-il dit, ajoutant qu'un tel mur n'arrêterait pas les candidats à l'immigration.
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